(VIDÉO) 2ème partie du BAPE sur le Projet éolien des Neiges

Voici la 2e intervention de 3 de Climat Québec au BAPE Éolien Des Neiges.

14e principe du Développement durable: Consommation et Production responsable.

Est-ce vraiment responsable de construire ce parc d’éoliennes avec les impacts qu’il comporte sur les citoyens et sur les écosystèmes alors qu’Hydro-Québec exporte à perte aux États-Unis l’équivalent de 16 parcs comme celui Des Neiges au Mont Sainte-Anne?

(VIDÉO) 1ère partie du BAPE sur le Projet éolien des Neiges

Voici la 1ere de 3 interventions de Climat Québec au BAPE le 5 février dernier. 

Pourquoi le Projet Éolien Des Neiges au Mont Ste-Anne? 

 Est-ce qu’on va sacrifier nos plus beaux espaces nature pour fournir des gros blocs d’électricité à rabais pour l’implantation de cryptomonnaie ou de centres de données sans valeur ajoutée pour le Québec? Et tout ça payé par les petits consommateurs d’électricité.

COMMUNIQUÉ | Martine Ouellet appelle à la résiliation des 2 contrats d’exportation d’électricité de 20TWh vers les États-Unis

Québec, le vendredi 9 février 2024 – Dans le cadre du BAPE sur le Projet Éolien Des Neiges, Martine Ouellet, Cheffe de Climat Québec et ancienne ministre des Ressources naturelles, appelle François Legault à résilier les deux contrats d’exportation d’électricité vers les États-Unis.

Aberration économique et environnementale

Selon Martine Ouellet, ces contrats d’exportation représentent une aberration économique et environnementale dans le contexte énergétique québécois actuel. « Maintenant que nous sommes en situation de manque d’électricité au Québec, ces contrats, qui représentent l’équivalent de 16 parcs éoliens comme celui de Des Neiges, ne génèreront pas de profit, mais plutôt des pertes de plusieurs milliards de dollars pour les contribuables québécois. Et tout ça pour alimenter la surconsommation énergétique éhontée aux États-Unis. En effet, ces contrats n’auront pas une incidence significative sur la décarbonation de nos voisins du sud, contrairement aux prétentions avancées », a-t-elle déclaré.

Elle a souligné les conséquences néfastes de cette exportation, notant que le Québec, passant d’une situation de surplus à une situation de pénurie d’électricité, se retrouvera contraint à produire davantage pour respecter les termes du contrat, entraînant des coûts de production supérieurs au prix de vente et générant des impacts environnementaux et sociaux lors de la construction des nouvelles capacités de production. 

Pertes estimées de 3.74 G$ pouvant aller jusqu’à près de 20 G$

Selon les estimations, les pertes pour la durée du contrat pourraient s’élever à 2 milliards de $ avec un coût de production de 6¢/kwh, soit celui estimé du Projet Éolien Des Neiges et même jusqu’à 18 milliards de $, si les coûts de production atteignaient 10¢/kwh comme c’est le cas pour plusieurs projets éoliens. Il faut ajouter à ces milliards de perte les coûts de construction des lignes de transport jusqu’à la frontière, évalués à 1.14 milliard de dollars pour le contrat de New York et 600 millions de dollars pour celui du Massachusetts. Il est donc question de pertes de 3.74 milliards de dollars allant jusqu’à près de 20 milliards de dollars.

Accélérer la décarbonation au Québec

Au lieu d’exporter cette ressource précieuse, Martine Ouellet propose de la conserver pour accélérer la décarbonation du Québec, en commençant par sortir le gaz de notre équation énergétique, car c’est la source d’énergie la plus émettrice de GES. Nous devrions donc remplacer le gaz dans les bâtiments et les usines par l’électricité et la géothermie dans les 5 à 8 prochaines années.

« Nous devons repenser l’approche économique de la « croissance à tout prix », responsable de la destruction de notre planète, pour subordonner nos décisions économiques à la capacité de mitigation de la nature. Notre électricité verte et propre doit être utilisée prioritairement pour maximiser la réduction des GES. », a-t-elle conclu.

À propos de Climat Québec:

Climat Québec est un parti politique indépendantiste dédié à la justice climatique qui propose que l’État de la République du Québec prenne toutes ses décisions à travers le prisme du climat dans une perspective d’équité sociale et économique.  

– 30 –

COP 28 à Dubaï : Le Triomphe des Lobbyistes Pétro-Gaziers

La COP 28, cette grande messe climatique qui a suscité tant d’attentes et d’inquiétudes, s’est terminée mercredi au petit matin. Nous avons été témoins d’une véritable opération d’écoblanchiment sans précédent avec 4 fois plus de lobbyistes que l’année précédente soit près de 2500 lobbyistes, représentant une triste réalité qui ne peut être ignorée. 

Pas surprenant que cette conférence soit un échec retentissant. L’ex-coprésidente du GIEC, Valérie Masson-Delmotte a affirmé suite à l’accord final « Les promesses, si elles se réalisent toutes, impliqueraient une baisse de 5 % des gaz à effet de serre à horizon 2030, alors que pour limiter le réchauffement largement sous 2 °C il faudrait une baisse de 43 % ».  Il y a bien eu aussi des promesses sur l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, et même un fonds de dédommagement. Mais soyons honnêtes, tout ça, c’est du vent. Aucun de ces engagements n’est contraignant. C’est comme montrer un arbre pour éviter de voir la forêt, pour cacher le fait qu’il n’y a pas de volonté de réduire la production de pétrole et de gaz. Voilà la réalité.

C’était prévisible.  La COP 28 à Dubaï, c’est un peu comme organiser un gala végétalien dans un steakhouse. En tête de cette affaire, on a le Sultan Ahmed Al-Jaber ministre du gouvernement des Émirats arabes unis et également patron de Adnoc, une compagnie pétrolière. Ça, c’est un peu comme mettre un renard aux commandes du poulailler.

En parlant de renards, jetons un coup d’œil du côté du Canada. Le fait que Steven Guilbault, ministre canadien de l’Environnement, se soit associé en tant que Co-facilitateur à M. Al-Jaber, à la tête d’une des plus grandes compagnies pétrolières, soulève des questions cruciales. Le paradoxe entre ses affirmations publiques en faveur d’une accélération des actions climatiques et ses décisions politiques contradictoires, telles que la poursuite de Transmountain et l’autorisation de North Bay, est frappant. Sans parler qu’il ait laissé l’Alberta faire son lobby pro-pétrole. Ces incohérences illustrent de façon tangible les tactiques d’écoblanchiment de communication du Canada à l’international.

Cette nouvelle démonstration du pouvoir des lobbys pétro-gazier à la COP 28 souligne, encore une fois, la nécessité pour le Québec de cesser d’être subordonné au Canada pétrolier. En tant que nation souveraine, le Québec aura la capacité de mettre en œuvre des politiques ambitieuses pour la justice climatique, sans les entraves des intérêts contradictoires du reste du Canada.

Alors que la COP 28 a pris fin en queue de poisson, nous ne devons plus seulement exiger davantage de nos dirigeants actuels, mais choisir des leaders capables de se tenir debout. Face à l’influence des lobbys, la nécessité de transparence, de responsabilité et d’actions concrètes s’impose. Nous ne pouvons plus permettre que nos dirigeants acceptent de se soumettre aux dictats des lobbys. Il est temps de refuser que notre planète devienne leur terrain de jeu. Notre engagement est vital, car le pouvoir du changement réside entre nos mains.

Martine Ouellet

Cheffe Climat Québec

Ancienne ministre des Ressources naturelles

LETTRE OUVERTE | Le plan Sabia :  Le Dollarama de l’électricité

Chez Hydro-Québec, en 2-3 ans, on est passé de surplus confortables à un climat de panique. On nous dit depuis quelques mois qu’il faut augmenter de 50 % la production d’ici 2050. Avec Michael Sabia, cependant, c’est le feu d’artifice. Dans le plan qu’il vient de déposer, il multiplie par deux la production, donc 200 TWh de plus. Attachez vos tuques! On ne parle de rien de moins que d’ajouter l’équivalent de la production de 26 barrages de l’envergure de La Romaine, dont les travaux ont duré 14 ans.

Dilapider notre héritage pour justifier une surproduction

Pour arriver à ces chiffres, le gouvernement Legault a ouvert bien grande la porte aux industriels. Il a, par exemple, accordé 77 MW à 20 % de rabais à Nouveau Monde Graphite, comme à une centaine d’autres entreprises. À ce prix, il brade l’électricité. Les promoteurs peuvent bien se bousculer aux portes. C’est le Dollarama commencé par Sophie Brochu qui se poursuit de plus belle. Un peu gêné, François Legault a annoncé la fin de ce programme pour… 2032 et le début de cette suspension pour le 31 décembre… Ce qui donne presque deux mois à Fitzgibbon pour continuer à jouer au Père Noël avec ses p’tits copains industriels.

Après avoir dilapidé notre précieuse énergie à tout vent, la CAQ crie au manque d’électricité. Du même souffle, elle essaie du nous faire avaler une avalanche de projets de production. Encore ici, les p’tits copains gagnent au change. Fitzgibbon préfère le privé pour l’éolien. Même si Hydro-Québec peut produire de l’éolien à moindre coût, c’est le privé qui ramassera le gâteau. L’éolien va donc continuer à nous coûter beaucoup trop cher. Même si l’hydroélectricité est l’énergie la plus propre au Québec, construire de nouveaux barrages n’est pas sans impact sur les écosystèmes.

Nous avons déjà l’électricité pour une vraie transition énergétique

En étant ambitieux et exigeants sur les économies d’énergie, en annulant les deux contrats totalisant 20 TWh d’électricité vendue à perte aux États-Unis, en refusant des projets industriels trop polluants ou sans valeur ajoutée, en utilisant judicieusement la géothermie, nous avons toute l’énergie nécessaire pour assurer une vraie transition énergétique. 

La première étape : se débarrasser du gaz naturel en le remplaçant par l’électricité pour la chauffe partout où la géothermie n’est pas une solution. Les technologies sont connues et très abordables.

La deuxième étape : réduire drastiquement notre consommation de pétrole. L’éléphant dans la pièce, c’est le transport en commun. On a bien compris que ce secteur n’est pas tout à fait la tasse de thé du gouvernement Legault. Son bras de fer avec les municipalités sur le dossier en dit long. Il devrait plutôt travailler avec elles pour améliorer l’offre de transport collectif, l’électrifier et rendre son utilisation gratuite. Et oui, gratuite. Nos routes sont bien gratuites pour les automobilistes. 

Martine Ouellet

Cheffe Climat Québec

Ancienne ministre des Ressources naturelles

Ancienne gestionnaire chez Hydro-Québec

COMMUNIQUÉ | Martine Ouellet et Me Guy Bertrand interpellent François Legault pour qu’il réajuste le tir vers un TSR intelligent afin de sauver le projet de transport collectif structurant à Québec

QUÉBEC, jeudi le 2 novembre 2023 – Martine Ouellet, cheffe de Climat Québec, ingénieure de formation, ancienne ministre des Ressources naturelles dont un des mandats était l’électrification des transports et ancienne gestionnaire chez Hydro-Québec pour des projets majeurs de milliards de $ ainsi que Me Guy Bertrand, sont intervenus afin d’interpeller François Legault, premier ministre du Québec dans le dossier du tramway à Québec. 

Avec les dépassements de coûts exorbitants annoncés hier par Bruno Marchand maire de Québec, le projet de tramway est clairement hors de contrôle.  Déjà une lumière rouge s’était allumée lors de l’appel d’offre pour le matériel roulant avec seulement une firme soumissionnaire.  Hier, c’est une deuxième lumière rouge qui s’est allumée avec aucun consortium soumissionnaire pour le contrat des infrastructures.

« Le gouvernement du Québec, donc tous les citoyennes et citoyens du Québec, sera responsable de 50% de la facture finale du tramway de Québec.  Il est temps que le premier ministre s’en mêle et réajuste le tir vers une technologie moderne, efficace, sans rail, sans béton, sans fil, sans couper d’arbres, sans bruit, 5 à 10 fois moins chère :  le TSR intelligent.  

La technologie du tramway est aujourd’hui complètement dépassée.  Il n’est pas trop tard pour s’ajuster puisque le TSR intelligent pourrait s’implanter beaucoup plus rapidement tout en ayant le temps de faire la consultation sur la mobilité souhaitée par le premier ministre » déclare Martine Ouellet

« Pourtant le BAPE dans son rapport de plus de 400 pages, en novembre 2018, avait rejeté sèchement  le projet de tramway de la ville de Québec en lui recommandant de retourner à sa table à dessin pour refaire son projet. La commission écrit à la page xxi du sommaire :

En conclusion, la commission considère que l’initiateur devrait procéder à une nouvelle analyse des options au projet permettant, le cas échéant, de développer un projet qui réponde davantage aux défis de mobilité sur le territoire, dans une perspective régionale. Elle recommande donc que le projet ne soit pas autorisé en l’état. La commission est toutefois convaincue que la Communauté métropolitaine de Québec doit se doter d’un réseau performant de transport collectif qui soit structurant à l’échelle du territoire et, en ce sens, elle convie le gouvernement du Québec à confirmer son soutien à un tel réseau et à maintenir son engagement financier.

Alors que d’autres grands projets d’infrastructures sont planifiés au Québec, dont plusieurs visent l’amélioration de la mobilité, la commission d’enquête tient à rappeler l’importance de processus décisionnels garants de choix optimaux pour la société. Le processus décisionnel et la gouvernance des grands projets de transport collectif doivent mener à des choix cohérents avec les grandes orientations d’aménagement du territoire, et l’implication de la population est primordiale tant pour définir les principaux paramètres que pour assurer la légitimité et l’acceptabilité sociale de ces projets.» ajoute Me Guy Bertrand

Non seulement la ville de Québec, mais l’ensemble de l’agglomération de Québec incluant Lévis, mérite un système de transport collectif structurant digne de ce nom.  Avec la crise climatique qui s’annonce, le transport collectif doit être la priorité afin de réduire nos GES. Choisir le TSR intelligent c’est choisir l’avenir, c’est choisir une technologie qui pourra évoluer, c’est choisir une technologie abordable, flexible, respectueuse de l’environnement.

https://climat.quebec/2023/09/26/reportage-de-cnbc-sur-les-tsr-intelligents/

Vous trouverez ci-jointe, une lettre de Me Bertrand adressée à la ministre des Transports du Québec,
Mme Geneviève Guilbault.
Et voici une série de lien concernant le TSR intelligent

  1. Sydney – Australie https://www.youtube.com/watch?v=4I9_jgSG9Xo ;
  2. https://www.youtube.com/watch?v=pliukU7XJBQ ;
  3. Harbin City – Chine https://www.youtube.com/watch?v=0BftQh67kI8 ;
  4. Évolution entre le tramway à rail et l’autobus https://www.youtube.com/watch?v=HTBIcJenRUQ ;